Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №4/2010

Univers du français

Nadejda GORDIENKO

Une expérience internationale de l’Université pédagogique d’État de Kolomna

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Le jury suit le discours d’une doctorante. De droite à gauche : M. Francis Gandon (Université de Caen), Mme Colette Feuillard (Sorbonne V, Paris), M. Mikhaïl Ogorodov (Université des relations internationales, Moscou), Mme Svetlana Kachtchouk (Université pédagogique d’État de Kolomna)

La création et l’élargissement constant de l’Union européenne a renforcé le rôle des langues étrangères partout dans le monde.

Aujourd’hui, le gouvernement de la Fédération de Russie s'oriente vers l’intégration au sein de l’Europe et la société mondiale ce qui rend la connaissance de plusieurs langues étrangères beaucoup plus important qu’il y a d’ici une dizaine d’années.

Le développement de la mobilité des étudiants a ouvert la possibilité de faire une partie des études à l’étranger comme partie intégrante d’un cursus universitaire.

Remarquons que la France a toujours été ouverte à l’accueil des étudiants et des professeurs étrangers ce qui fait que depuis 1996, le nombre d’étudiants russes inscrits dans le système universitaire français ne cesse de progresser.

L’Université pédagogique d’État de Kolomna travaille depuis huit ans en collaboration avec l’ambassade de France à Moscou et représente en quelque sorte le « point fort de la langue française » dans la région de Moscou. Comme l’a bien remarqué Gilbert Jacques Gachet, professeur chargé des relations internationales de l’IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres) de Caen lors de sa dernière visite officielle à l’Université de Kolomna : « Si Moscou est la capitale de la Russie, Kolomna est, sans doute, le cœur de la langue française dans cette région ».

La collaboration entre l’IUFM de Caen et le Département de français et d'allemand de l’Université pédagogique d’État de Kolomna dure depuis 8 ans. Durant ces années, le Département de français a eu la possibilité d’envoyer 4 étudiants par an pour effectuer un stage de 3 mois au sein d’IUFM. Cela permet sans nul doute à nos étudiants de parfaire de façon conséquente leur connaissance de la langue et de la culture française contemporaine et constitue un certain leitmotiv pour tous les élèves de la Faculté. Lors de leur stage, les étudiants sont censés d’effectuer un travail scientifique et de soutenir en français leur exposé.

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De droite à gauche : M. Mikhaïl Ogorodov (rapporteur), M. Alexeï Mazourov (recteur de l’Université de Kolomna), Mlle Nadejda Gordienko (doctorante), Mme Svetlana Kachtchouk (co-directeur de thèse, Université pédagogique d’État de Kolomna)

Un de ces travaux de recherche a servi de base pour une thèse de doctorat préparée dans le cadre d’une co-tutelle internationale de thèse.

Une co-tutelle internationale de thèse est un programme de la recherche dont le but est de développer la coopération scientifique entre des équipes de la recherche des pays-partenaires en favorisant la mobilité des doctorants, conformément à la législation en vigueur au sein de chacune des institutions.

La réalisation d’une thèse en co-tutelle prévoit un travail collaboratif de deux directeurs de thèse (français et celui de l’université d’appartenance) et du doctorant lui-même.

La préparation de la thèse se répartit entre les deux pays, par périodes alternatives définies d’un commun accord entre les partenaires. La durée de la réalisation d’une thèse en co-tutelle peut varier de 3 à 5 ans sans dépasser une date limitée par une convention officielle. Le sujet de thèse conduit à la réalisation d’un travail à la fois original et formateur, dont la faisabilité s’inscrit dans le délai prévu. Le choix du sujet de la thèse repose sur l’accord entre le doctorant et le directeur de thèse, formalisé au moment de l’inscription.

Un doctorant travaille au moins 3 mois annuellement en France et 9 mois restants dans son université d’origine où il accomplit avec assiduité son travail de recherche.

La thèse donne lieu à une soutenance unique reconnue par les deux parties intéressées. Chaque établissement s’engage à conférer après un avis conforme du jury compétent :

Le jury de soutenance désigné par les deux universités partenaires est composé à la base d’une proportion équilibrée de représentants scientifiques de deux pays. Il peut comprendre de 4 à 10 membres selon la décision administrative.

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Le 24 octobre 2009 a eu lieu une soutenance de thèse en co-tutelle réalisée dans le cadre d’une convention officielle entre l’Université pédagogique d’État de Kolomna et l’Université de Caen (Basse-Normandie).

Une doctorante (Nadejda Gordienko) a soutenu devant un jury compétent de l’Université de Caen son projet de recherche, intitulé La formation des professeurs en France et en Russie. Les nouvelles approches de l’enseignement du français langue étrangère (notamment à travers les chansons, les clips et les films français).

Le jury se composait de 4 membres : deux directeurs de recherche (Mme Svetlana Kachtchouk – Université pédagogique d’État de Kolomna ; M. Francis Gandon – Université de Caen), et deux rapporteurs (M. Mikhaïl Ogorodov – Université des relations internationales de Moscou ; Mme Colette Feuillard – Sorbonne V (Paris)). La délégation russe était gouvernée par le recteur de l’Université de Kolomna – M. Alexeï Mazourov.

La soutenance a duré 3 heures, pendant lesquelles la candidate était censée de présenter la problématique ainsi que les résultats de sa recherche et de répondre aux questions et observations du jury.

Le jury décide de conférer à Mlle Nadejda Gordienko le grade de Docteur en Sciences du Langage de l’Université de Caen et de l’Université pédagogique d’État de Kolomna, avec la mention : « Très honorable à l’unanimité ».

Cette expérience internationale enrichit les connaissances et les capacités des étudiants, mais également développent de réelles compétences de chercheur, qui devraient ouvrir une carrière universitaire riche et prometteuse.

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