Les Routes de l’Histoire

Mots et noms à connaître

ABWEHR : service de contre-espionnage de l'état-major allemand.

BOCHE : synonyme populaire et péjoratif de « Allemand ».

COLLABORATION : aide apportée à l'ennemi de 1940 à 1944, nom par lequel on désigne l'attitude de coopération prise par le maréchal Pétain et le gouvernement de Vichy à l'égard de l'Allemagne nazie sous l'Occupation.

COUR MARTIALE : tribunal militaire.

CROIX DE LORRAINE : le symbole de la « France Libre », avec le général de Gaulle à la tête.

« FRANCE LIBRE » : gouvernement des volontaires ayant répondu à l'appel du général de Gaulle, lancé à Londres le 18 juin 1940, pour continuer, en dépit de l'armistice, le combat contre l'Allemagne.

LIBÉRATION : a) délivrance par les Alliés des pays occupés pendant la Seconde Guerre mondiale ; b) (ordre de la) – ordre français créé en 1940 par le général de Gaulle pour les citoyens ayant coopéré à la délivrance de la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Les combats de la Libération de Paris durèrent du 19 au 25 août 1944.

MAQUIS (MAQUISARDS) : résistants à l'occupation allemande au cours de la Seconde Guerre mondiale. Première signification du mot : dans les régions méditerranéennes, association végétale touffue et dense qui caractérise les sols siliceux des massifs anciens, et qui est composée d'arbustes.

RÉSISTANCE : nom donné à l'action clandestine menée, au cours de la Seconde Guerre mondiale, par des organisateurs civils et militaires de plusieurs pays d'Europe, qui se sont opposés à l'occupation de leur territoire par l'Allemagne. Ces mouvements furent fédérés en France en 1943 par le Conseil national de la Résistance (CNR). Par son activité (informations transmises aux Alliés, constitution de maquis, sabotages, etc.), la Résistance, qui a compté de nombreuses victimes, a contribué fortement à la libération du territoire. Les hommes et les femmes de France inventent le mot, façonnent dans une Europe vassalisée un système clandestin original, écrivent une page d'histoire diverse et glorieuse, à l'image de la Résistance elle-même. Deux étapes scandent l'épopée de la Résistance : son unification et l'essor des maquis. C'est la création des « Mouvements unis de Résistance » en zone sud, en janvier 1943 qui rassemble « Combat », « Libération-Sud » et « Franc-Tireur » ; c'est la constitution du Conseil national de la Résistance, le 27 mai 1943, à la tête duquel Jean Moulin réalise, selon les propres termes du général de Gaulle, « l'unité d'action de tous les éléments qui résistent à l'ennemi et à ses collaborateurs. » Voilà qui fédère les différentes forces de la Résistance, conforte la légitimité du général de Gaulle aux côtés des Alliés, renforce l’efficacité de la lutte.

RÉSEAU DE RÉSISTANCE : nom donné dans les pays occupés par l'Allemagne à un groupement clandestin d'hommes et de femmes chargés de missions de renseignements, de sabotages ou de contre-espionnage.

VERT-DE-GRIS : sobriquet donné sous l'Occupation aux soldats de l'armée allemande, en raison de la couleur de leur uniforme.

VICHY (gouvernement de) : gouvernement de l'État français dirigé par le maréchal Pétain et qui siégeait à Vichy (juillet 1940-août 1944).

ZONE LIBRE, ZONE OCCUPÉE : jusqu'en novembre 1942, la France connut une zone occupée (ou zone Nord), où l'administration, l'armée et la juridiction allemandes étaient maîtresses, et une zone libre (zone Sud), gouvernée par Vichy. À cette date, les Allemands envahirent la zone Sud.

CHURCHILL (Sir Winston Léonard Spencer) (1874-1965), homme politique britannique. Député conservateur en 1900, plusieurs fois ministre libéral de 1906 à 1911, il est Premier lord de l'Amirauté. Il devient chancelier de l'Échiquier dans le cabinet Baldwin. Succédant à Chamberlain au poste de Premier ministre, il sait très vite galvaniser l'effort de guerre britannique (bataille d'Angleterre, 1940) et est l'un des artisans de la victoire alliée sur l'Axe. Il joue un rôle prépondérant dans le règlement du conflit (conférence de Yalta, 1945). Battu aux élections de 1945, il redevient Premier-ministre en 1951. Il est l’auteur de Mémoires de guerre (1948-1954).

EISENHOWER (Dwight David) (1890-1969), général et homme d'État américain, né à Texas en 1890. Il fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, commandant en chef des armées alliées en Afrique du Nord (1942-1944) et en Europe (1944-1945).

MOULIN (Jean) (1899-1943), patriote français, né à Béziers. Fondateur du Conseil national de la Résistance, arrêté et torturé, il mourut au cours de son transfert en Allemagne. Il a été inhumé au Panthéon en 1965.

PÉTAIN (Philippe) (1856-1951), maréchal de France, né à Cauchy-à-la-Tour (Pas-de-Calais). Vainqueur à Verdun (1916), il succéda à Nivelle comme commandant en chef des armées françaises du Nord-Est (1917-1918). Ministre de la Guerre dans le cabinet Doumergue (1934), ambassadeur à Madrid (1939), il devint en juin 1940 chef du gouvernement et conclut l'armistice. Chef de l'État français, installé à Vichy pendant l'occupation allemande, il fut condamné à mort en 1945, mais sa peine fut commuée en détention perpétuelle à l'île d'Yeu.

ROOSEVELT (Franklin Delano) (1882-1945), homme politique américain. Gouverneur de l'État de New York, il devient président des États-Unis en 1933. Confronté à une très grave crise économique, il fait voter les nouvelles lois et entreprend une politique de grands travaux. Il apporte à partir de 1939 son aide à la Grande-Bretagne et à la France contre l'Allemagne et l'Italie, dirige avec énergie l'effort de guerre américain, puis, par une diplomatie active, prépare l'après-guerre.

Liste des abréviations

CCR – Comité central de la Résistance
CFLN – Comité français de Libération nationale
CNR – Conseil national de la Résistance
FFI – Forces françaises de l'intérieur
FFL – Forces françaises libres
FNFL – Forces navales françaises libres
MLN – Mouvement de libération nationale
MUR – Mouvements unis de la Résistance
ONR – Organisation nationale de la Résistance

(d'après Le Petit Larousse
et Ensemble,
ils on libéré la France)