Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №7/2010

Les Routes de l’Histoire

Jacques DORET

Conflit germano-soviétique

Je vous transmets un bref résumé du conflit germano-soviétique demandé par un camarade pour sa fille étudiante au Lycée d’Angoulême du thème à développer. Dans les voyages que j’ai effectués personnellement dans votre pays, mon cœur s’est soulevé à la connaissance, à l’écoute de témoins, à la vue des sites, des stèles qui mémorisent les combats d’une intensité inimaginable. Ma description est un bref aperçu de l’amplitude du sacrifice, du courage, de l’amour des combattants soviétiques pour leur terre, leur famille.

Le 22 juin 1941, l’Allemagne nazie attaque sournoisement l'Union soviétique. C’est avec une armée très perfectionnée, survoltée, fanatisée que les directives de Hitler dans l’opération Barbarossa doivent s’établir. Une guerre-éclair qui devait anéantir l’Union soviétique. Déclaration de Hitler à ses troupes : « Il ne nous suffit pas de battre l’Armée rouge et de nous emparer de Leningrad, Moscou et du Caucase. Nous devons effacer ce pays de la surface de la Terre et anéantir son peuple. »

Il rêvait de faire régner l’ordre mondial avec l’aide des puissances de l’axe (Italie, Japon).

img1

Il est important de remarquer que ses ambitions n’avaient pas été au préalable beaucoup contrecarrées par le camp occidental dans leurs atermoiements et hésitations (Espagne, Munich, Tchécoslovaquie, Pologne). Le responsable anglais Lord Halifax qualifiait le 19 novembre 1937 l’Allemagne fasciste de « bastion de l’Occident contre le bolchévisme ». Celui-ci en juillet 1938, devenu alors ministre des Affaires étrangères, déclare à l’aide du camp de Hitler venu le voir à Londres : « Transmettez-lui que j’espère vivre assez longtemps pour connaître le jour où se réalisera le principal de mes efforts : voir Hitler aux côtés du Roi d’Angleterre sur le balcon de Buckingham Palace. »

L'Angleterre et la France ne voulant écouter les craintes du danger du nazisme de la part des Soviétiques, Staline et Molotov signent le pacte de non-agression avec Hitler.

img4 Malgré une résistance inouïe de la forteresse de Brest-Litovsk la riposte ne fut pas instantanée. Staline se retranchant derrière le pacte qui n’était que de paille mais aussi avec une armée décapitée par ses terribles purges. Le redoutable stratège Mikhaïl Toukhatchevski qui avait préconisé une action préventive contre la montée du nazisme est exécuté le 12 mai 1937 à la prison Lefortovo. Le déserteur allemand Wilhelm Korpic qui prévient de l’attaque imminente est aussi exécuté.

L’attaque foudroyante va entamer 1 418 jours et nuits de combats opiniâtres, surhumains, héroïques. Les pertes énormes de groupes d’armées encerclées, 1 200 appareils détruits au sol par la Lüftwaffe dès la première journée. Le calvaire commençait pour tout le peuple soviétique. Les prisonniers subissant un internement des plus inhumains, souffrant de malnutrition et des traitements les plus odieux dans leur détention.

Les ordres dictaient aux nazis d’abattre immédiatement tous les commissaires politiques et officiers détectés dans les rangs de l’Armée rouge prisonniers. C’était l’éradication et suppression de toute trace communiste ainsi qu’une violente et sanguinaire répression dans les territoires occupés.

Il faut convenir que les troupes hitlériennes étaient épaulées par leurs alliés : armées italiennes, roumaines, finlandaises, les légions collaboratrices sudètes, hongroises, croates, wallonnes, légions des volontaires français contre le bolchevisme (Division SS Charlemagne), division bleu espagnole du fasciste caudillo Franco.

En somme, c’était la deuxième intervention étrangère des forces liguées contre l’URSS après celle de 1918-1920 (contre révolution). Les forces allemandes avançaient inexorablement et envahissaient les régions les plus riches et fertiles (plaine d’Ukraine, bassin du Donets) en visant les puits de pétrole de Bakou par la percée vers Stalingrad. Le plan Goering prévoyait de faire périr 30 millions de Soviétiques par an pour exploiter directement par la race germanique ces régions vitales. Les combats firent rage sur un front s’étendant de 3 000 à 6 200 km. Devant l’avance fulgurante des nazis, les Soviétiques transfèrent les usines vers l’Oural et la Sibérie occidentale en multipliant la production pour les besoins de la guerre qui permit de dépasser le potentiel de l’ennemi dans la contre attaque.

img2

La bataille de Viazma et des abords de Moscou enlève toute l’impression de l’invincibilité des troupes de Reich.

Piétinant dans leur impatience devant cette farouche résistance, les nazis exécutent 20 000 civils dans la région de Kalouga. Partout la répression cruelle s’accentue par les fusillades, pendaisons, les expéditions punitives pour humilier, impressionner les habitants, mais au contraire les insurgés se redressent, multiplient les initiatives de sabotage, coups de mains, attaques des postes de commandement et communications. Les partisans de Biélorussie et d’Ukraine par leur harcèlement à l’arrière immobilisèrent 35 divisions hitlériennes.

Leningrad et Stalingrad, les deux villes héros qui symbolisent la révolution contribuent puissamment à la résistance et à la défaite du nazisme. Le blocus de 900 jours de Leningrad illustre le tragique assassinat et génocide hitlérien. Les assiégés devaient succomber par l’étouffement, la faim, les privations. La ville tombée était vouée à la destruction et l’inondation.

Au bout de trente mois, la ville qui comptait 3 000 000 habitants, il n’en reste que 750 000. Un nombre considérable sont morts de faim, de froid, tués sous les bombes de l’artillerie et de l’aviation.

img5 Les Allemands n’ont aucunes conventions, aucunes règles humanitaires ; ils pillent, violent, incendient, massacrent la population sans défense. Un grand nombre de civils subissent la déportation : des femmes, des filles parfois de treize ans sont entassées pieds nus dans des wagons plombés pour les travaux forcés des usines. Hitler, Himmler et leurs sbires ont décrété la race aryenne supérieure, celle des seigneurs faisant régner la terreur et l’esclavage mais exterminant les Juifs, Tziganes, Slaves et tous les opposants du régime et système !

Les sinistres camps d’extermination autre que celui de Dachau près de Munich qui fonctionne depuis 1933, sont implantés à proximité des pays occupés et réprimés Le camp d’Auschwitz à la fin du conflit devait avoir une capacité des fours crématoires de 30 000 corps par jour.

Des millions de Soviétiques ont subi ce génocide. Le gaz Zyklon B était pour la première fois testé au camp de Sachsenhausen sur un commando d’officiers soviétiques.

Après le desserrement du blocus de Leningrad et la contre attaque, encerclement tenaille de l’armée Von Paulus – c’est le reflux.

Selon les ordres d’Hitler, la tactique de la terre brûlée est promulguée : les édifices pillés, brûlés, dynamités, réseau ferré complètement hors d’usage, mais au fur et à mesure de leur avance les libérateurs découvrent les atrocités, la sauvagerie des nazis ! Des puits de Donets sont remplis de victimes et même de vivants précipités ; c’est un visage de désolation et même d’apocalypse.

Les nazis n’épargnent même pas les enfants à Odessa, la « Jeune garde ». Enfants de 15 ans qui effectuaient les liaisons et renseignements aux partisans sont capturés : ils auront les yeux crevés devant leurs parents ; Zoïa Kosmodemianskaya, l’héroïne des environs de Moscou aura le dos déchiré par une scie circulaire... et bien d’autres faits témoignent de la cruauté, du sadisme des bourreaux assassins. Pas une famille n’est épargnée par la perte d’un, de plusieurs ou la totalité des membres de leur famille.

La bataille de Stalingrad démontre l’esprit de sacrifice, de refus de reculer, de volonté de porter un coup décisif à la véhémence hitlérienne. Elle sonne le glas aux troupes fascistes qui ont ensanglanté l’Europe.

Le peuple Soviétique a payé très cher sa victoire : 9 à 10 morts par minute, 588 par heure, 14 000 par jour, plus de 30 000 000 de vies humaines sans oublier d’énormes dégâts matériels, de dommages, de conséquences morales et pertes irréparables.

La lutte héroïque aura libéré en Europe 113 millions de personnes de la barbarie et des immondes intentions hitlériennes.

img3

TopList