Les Routes de l’Histoire
Vassili Porik, héros de l'Union soviétique et de la France
Pendant la Seconde Guerre mondiale, beaucoup de partisans soviétiques luttaient contre les fascistes en France, en Italie, en Pologne, en Yougoslavie.
À Arras, ville des mineurs français, tout le monde connaît le nom de Basile Porik. Ce jeune officier soviétique a été chef des partisans en France.
Monument à Vassili Porik
Фото С.В. Дыбова
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Vassili Porik était Ukrainien. Il est né en 1920, au village Solomirka (à présent – Porik) dans la région Vinnitskaya dans une famille de paysan. En 1941, il a terminé l'école militaire de Kharkov. Dès le commencement de la guerre, il a combattu dans les rangs de la VIe armée au front Sud-ouest. Au mois de juillet 1941, il a été blessé et s'est trouvé prisonnier dans un camp allemand. Il s'est évadé, mais les fascistes l'ont attrapé et en été 1942, ils l'ont envoyé au nord de la France. au camp de prisonniers de guerre soviétiques de Beaumont-en-Artois pour travailler dans les mines. Là, il a organisé un groupe franc qui abîmait les mécanismes, changeait le charbon contre le pierre stérile, faisait sauter les chemins d’accès.
Vassili s'est évadé de nouveau et il a organisé un groupe de partisans. Bientôt il est devenu chef de l'armée des partisans du Nord de la France. Cela s’est passé en juin 1943. Il est resté un renseignement sur le groupe de Vassili Porik. Là, on peut lire que son détachement « a tué près de 300 fascistes. Ils ont fait déraillé 11 trains hitlériens, ont fait sauter deux ponts de chemin de fer, ont brûlé 14 automobiles et se sont emparé d’une grande quantité d’armes. »
Un jour, Vassili a été blessé et il est tombé entre les mains des fascistes. Ils l'ont mis en prison. Pour s'évader de cette prison Basile a dû tuer un soldat allemand, descendre d'une haute tour, passer la nuit dans une cave. Une femme française l'a trouvé, elle lui a donné à manger, elle l'a aidé à trouver ses amis, les partisans. Vassili appelait cette femme « ma maman française ».
Le 14 juillet 1944, jour de la fête nationale de la France, Vassili Porik a pris part au meeting clandestin des communistes français. Vêtu en forme du lieutenant de l’Armée rouge, il s’est adressé aux patriotes français : « Chers camarades ! Permettez-moi de vous transmettre les amitiés des patriotes soviétiques. Côte à côte avec les patriotes français, nous luttons contre les fascistes et nous allons les combattre jusqu’à la fin.
Nous luttons pour notre patrie soviétique et pour la liberté de tous les peuples du monde entier. Nous demandons au peuple français de nous aider pour accélérer ainsi la victoire sur le fascisme. Vive la France libre ! Vivent les patriotes français et soviétiques ! »
Son discours a été ensuite copié et distribué parmi les patriotes français.
Le 22 juillet, Vassili Porik a été repris par la Gestapo et fusillé le jour même à Arras. Il avait 24 ans.
Il est enterré au cimetière de la ville Hénin-Beaumont. En 1968, un monument en granit a été dressé par l’ambassade soviétique. C’est le premier monument élevé par l’URSS au territoire de la France.
En 1964, Vassili Porik est nommé au grade du Héros de l’Union soviétique et au titre honorifique du Héros national de la France. Son nom est taillé sur le mur de la forteresse d’Arras parmi les noms des autres participants de la Résistance.
En 1970, au studio Dovjenko on a tourné le film Prisonniers de Beaumont, où il s’agit de l’exploit de Vassili Porik.
(d’après S.P. ZOLOTNITSKAYA,
Livre de lecture
et les sites Internet)