Les Routes de l’Histoire
Joseph Kessel (1898-1979) écrivain et reporter
Joseph Kessel (1898-1979)
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Joseph Kessel est le fils du médecin juif d’origine lituanienne. Il vécut en Argentine ses toutes premières années, ensuite fut emmené à Orenbourg, où ses parents résidèrent de 1905 à 1908, avant de revenir s’installer en France.
En 1915, Joseph Kessel obtint sa licence de lettres et se trouva engagé, à dix-sept ans, au Journal des débats, dans le service de politique étrangère. En 1916, il choisit de prendre part aux combats, et s’enrôla comme engagé volontaire, d’abord dans l’artillerie, puis dans l’aviation. À la fin de la guerre, il portait la croix de guerre et la médaille militaire.
Il reprit alors sa collaboration au Journal des débats, mais, poussé par son besoin d’aventure il allait entamer une double carrière de grand reporter et de romancier. Il suivit la guerre d'indépendance irlandaise et la naissance d'Israël ; au Sahara, il vola sur les premières lignes de l’Aéropostale, et navigua avec les négriers de la mer Rouge.
Son premier ouvrage, La Steppe rouge, était un recueil de nouvelles sur la révolution bolchevique. Après L’Équipage (1923), qui faisait entrer l’aviation dans la littérature, il publia Mary de Cork, Les Captifs (Grand Prix du roman de l'Académie française en 1926), Nuits de princes, Belle de jour, Le Coup de grâce, Fortune carrée (qui était la version romanesque de son reportage Marché d’esclaves), Le Lion et beaucoup d’autres.
Kessel appartenait à la grande équipe qu’avait réunie Pierre Lazareff à Paris-Soir, et qui fit l’âge d’or des grands reporters.
En 1941, ses origines juives poussèrent Kessel à entrer dans la Résistance. Avec son neveu Maurice Druon il franchit clandestinement les Pyrénées pour gagner Londres et s’engager dans les Forces françaises libres du général de Gaulle. Il était capitaine d’aviation, dans une escadrille qui, la nuit, survolait la France pour maintenir les liaisons avec la Résistance et lui donner des consignes.
C’est à Londres, pendant l’année 1943, que Kessel écrivit L’Armée des ombres, roman-témoignage, fidèle à l’esprit de la Résistance. De cette époque également date Le Chant des partisans, signe de la Résistance, diffusé à la BBC. Joseph Kessel en écrivit le texte avec Maurice Druon, exaltant un combat total et sans merci contre l’occupant. Anna Marly, chanteuse et guitariste d’origine russe, en composa la musique. Elle choisit de siffler ce chant, car la mélodie sifflée restait audible malgré le brouillage de la BBC effectué par les Allemands.
À la Libération, Joseph Kessel reprend son activité de grand reporter.
François Mauriac lui rendit hommage dans son Bloc-notes : « Il est de ces êtres à qui tout excès aura été permis, et d’abord dans la témérité du soldat et du résistant, et qui aura gagné l’univers sans avoir perdu son âme. »
(d'après les sites Internet)