Mon amie la langue française
Klara LITKENS
Un petit quartier français à Moscou
« Noblesse oblige », disent fréquemment les Français. « Oui, et vous avez parfaitement raison », pourrais-je y répondre… Cependant il y a là une petite nuance : il faut choisir la situation ou bien juste ce moment où la « noblesse » (plutôt votre responsabilité) vous y « oblige », c’est-à-dire vous fait agir. C’est justement cette motivation qui m’a poussée à élaborer et à vous proposer, mes chers collègues, le fichier pédagogique qui suit.
Son but final est triple.
- Objectif pratique. L’apprentissage du parler (expression orale) sur la base de la lecture (compréhension écrite). On part d’un texte qui est un fragment de l’écrit authentique français.
- Objectif cognitif et culturel. Le texte lui-même et le travail sur son contenu permet d’introduire les élèves dans le cadre historique de la présence des Français à Moscou dont la Maison Igoumnov est l’incarnation éclatante.
- Objectif éducatif et pédagogique. Il s’agit d’éduquer les écoliers dans le sens de la tolérance et de l’amour envers le peuple dont ils apprennent la langue. Tout le fichier ci-dessous sert maintenir cet esprit d’estime mutuel et de compréhension bilatérale entre la Russie et la France.
Nicolaï Pozdeev
http://emsu.ru
J’ai essayé de concevoir un certain schéma du déroulement du travail (système d’exercices). Pourtant tout maître peut y apporter des changements. Donc je vous invite à survoler le texte et les exercices qui le suivent.
Tout d’abord je propose quelques devoirs préalables qui aident à pronostiquer le contenu du texte avant sa lecture et à surmonter des difficultés de sa sonorisation (I. Préparation à la lecture). On y découvre le plan approximatif de cette introduction (A. Canevas de la conversation possible). Après cela vient la partie que j’ai intitulée « B. Technique de lecture et de prononciation ». Ce sont les difficultés phonétiques mises en caractères gras (1. Mots difficiles) et les mots plurisyllabiques où apparaissent les accents secondaires. Je crois cet exercice nécessaire et tout à fait obligatoire (2. Mots à plusieurs syllabes).
On passe ensuite à la deuxième grande partie – « II. Lecture et compréhension du texte ». D’abord il s’agit de la lecture autonome dite « muette ». Au cours de ce premier contact avec le texte il faut saisir le principal. Pour contrôler la compréhension je propose un questionnaire (A. Lecture muette et contrôle de la compréhension).
Pour assurer une bonne lecture à haute voix viennent des exercices sur les difficultés phonétiques soulignées et mises en caractères gras. C’est la lecture des nombres (1. Lecture et prononciation des noms de nombre), des noms propres (2. Lecture et prononciation des noms russes et étrangers), des fragments du texte et leur sonorisation (3. Lecture et prononciation des fragments ci-dessous).
C’est seulement après ces exercices préparatoires qu’on aborde l’étude du texte (« III. À l’occasion du texte »). On demande de traduire des expressions données ou de trouver leurs équivalents russes (A. Traduction ou équivalents russes). Après cela viennent les exercices traditionnels sur les prépositions (B. Emploi des prépositions) et la synonymie du mot-clé « maison » (C. Synonymes). Le souci d’une compréhension profonde du texte m’a faite former un devoir créatif de recherche (D. Recherches des phrases). Cette série s’achève par le résumé du texte (E. Résumé du texte). Le système d’exercices s’achève par la mise en discussion (le but final de tout le fichier) qui commence par deux séries de devoirs : le questionnaire détaillé sur le contenu du texte (A. Questions à répondre) et le questionnaire pour la discussion (B. Questions à discuter) où l’apprenant doit exprimer son opinion sur une question concrète. J’ai proposé avant tout les sujets découlant du texte étudié à exposer oralement (C. Sujets à développer). Tout s’achève par les thèmes supposant une recherche autonome des sources supplémentaires et leur traitement créatif (D. Exposés, compositions ou projets possibles).
Comme « bilan du travail » les élèves ont une certaine liberté : ils peuvent faire un grand rapport exposé oralement avec une présentation spéciale ou écrire une composition sous forme d’un récit, d’une pièce, d’un poème …etc. Mais ce qu’il y a de plus intéressant c’est la forme du projet traitant de différents aspects du problème choisi et qui peut être individuel ou collectif.
Je crois que mon fichier peut servir de modèle et être appliqué à n’importe quel texte. Tout dépend de la volonté du professeur et de ses capacités créatives.
Chers collègues, je vous demande pardon d’être si longue à expliquer la démarche méthodique. Ce n’est qu’une grande envie de vous aider et de faire part de mon expérience, et enfin cette voix de didacticienne qui m’a faite parler assez longtemps. Donc pour en finir je reviens à l’expression par laquelle j’ai commencé et je dis : c’est ma noblesse professionnelle qui m’y a obligée !
Et maintenant c’est à vous de travailler et d’apprécier mes écrits.
Pierre Morel
La Maison Igoumnov
Certaines maisons deviennent de vrais personnages. Il y faut la volonté des hommes, le temps, un temps qui devient l’histoire, mais aussi la succession des hasards qui font la beauté de la vie.
C'est le cas de la Maison Igoumnov, et plus on la fréquente, plus on veut la connaître. Tel est l'objet de ce propos de M. Pierre Morel, ex-ambassadeur de France en Russie, qui s'efforce d'esquisser un premier portrait en espérant qu'un vrai « roman » saura un jour mieux rendre compte encore de son charme profond.
La conjonction des dates offre d'excellentes raisons. L'année 1993 marque le centième anniversaire de l'achèvement de la maison de Nicolaï Igoumnov, et aussi de la mort de son architecte Nicolaï Pozdeev, dont ce fut la dernière œuvre. C'est aussi le cinquante-cinquième anniversaire de l'installation dans ses murs de l'ambassade de France, en 1938, quatorze ans après l'établissement des relations diplomatiques avec l'URSS. Diverses adresses provisoires avaient auparavant jalonné la recherche du lieu adéquat. Depuis cette date, le renouveau du monument, la continuité de notre présence et l'extension considérable des implantations françaises aux abords ont montré que ce choix fut le bon. Remercions en pensée ceux qui le firent, et aussi ceux qui portèrent tout le poids d'une restauration et d'une installation laborieuses, dans des temps très difficiles.
Comment ne pas rappeler en outre que l'année 1893 fut celle de l'Alliance franco-russe ? Beaucoup de choses ont changé depuis en France et en Russie, comme en Europe et dans le monde. Mais une relation profonde fut alors confirmée et scellée entre les peuples français et russe, qui ne s'est jamais défaite depuis. Elle continue de vivre, à sa façon, chaque jour, dans cette maison.
Maison Igoumnov
http://bse.sci-lib.com/pictures
Comment une demeure devient-elle un personnage, je veux dire un monument vivant, un conte de pierre, un symbole ? Il n'y a pas de réponse toute faite, bien sûr, encore moins de recette. Mais la riche histoire de la résidence du 43, Bolchaya Iakimanka nous offre, avec le recul du temps, un début d'explication.
C'est d'abord une œuvre unique, sans équivalent à Moscou. On peut certes trouver dans la capitale d'autres grands exemples de ce « style russe » qui s'épanouit à la fin du siècle dernier et installe en quelques années un modèle nouveau et puissant, le premier à s'imposer de façon incontestée depuis le style « empire » qui dut son succès à l'incendie de 1812. L'immense façade du célèbre GOUM, sur la place Rouge, son exact contemporain, en est l'exemple le plus éclatant. Mais l'œuvre de Pozdeev présente dans cet ordre russisant une féerie et une complétude que l'on ne retrouve pas au même degré dans d'autres modèles. La Maison Igoumnov montre abondamment que le propriétaire, l'architecte, les constructeurs, les artisans et les décorateurs recherchèrent constamment la perfection.
Il faut dire ensuite que l'histoire variée de cette maison ajoute à son charme et ravive son originalité. On croirait lire un roman plein d'émotions et de rebondissements. L'éclat de sa « naissance », le faste de la vie d'un marchand de la première guilde, c'est-à-dire d'un grand capitaine d'industrie, suffisaient à établir cette maison dans la vie moscovite. Mais il y eut la révolution de 1917, et avec elle des réemplois très inattendus, des occupants et des voisinages divers qui ne compromirent point l'harmonie de l'ensemble. Il serait présomptueux de ma part d'affirmer que l'installation de l'ambassade de France marqua l'accession à une maturité sereine, mais les murs eux-mêmes le disent : voyez comme la rencontre des voûtes de la vieille Russie et des salons à la française appelaient dès l'origine la célébration toujours renouvelée de nos rencontres !
C'est le moment de rappeler que cette synthèse architecturale du goût français et du goût russe n'est pas la seule à Moscou. Il faudrait évoquer Beauvais, Montferrand, mais aussi Le Corbusier. Je voudrais surtout citer deux autres édifices qui nous sont particulièrement chers. C'est d'abord Saint-Louis-des-Français, œuvre importante de Giliardi, architecte qui a fortement marqué l'urbanisme moscovite au début du XIXe siècle. Après une éclipse en fin de compte assez brève, cette église est redevenue une vraie paroisse sous la conduite d'un père français, et la République ne peut oublier que, jusqu'en 1917, tout le voisinage de l'église était un petit quartier français, avec le consulat général, les écoles, les représentations commerciales et même un hospice.
Église du prophète Ilia
http://i015.radikal.ru
Mais il faut aussi citer la « Maison Normandie-Niémen », ancienne galerie de peinture construite spécialement à cet effet par le peintre russe Vasnetsov dans un style russe, fort proche de celui de la Maison Igoumnov. On y retrouve en effet, sur la façade de brique, des carreaux de céramique multicolore. Une plaque y rappelle surtout les noms des quarante-cinq pilotes français morts au combat qui appartenaient au régiment Normandie-Niémen, lequel avait là sa base moscovite. C'est aujourd'hui la résidence de notre attaché de défense.
Tous ces témoignages dans le domaine de l’architecture illustrent l'esprit des relations franco-russes, spontanément tournées vers l'invention et la création, et confirme enfin une nouvelle fois le partenariat très actif et confiant qui s'est établi entre cette Ambassade et les milieux d'affaires français.
La Maison Igoumnov a nourri bien des légendes. Elle a connu des moments dramatiques et d'autres très heureux. Mais elle raconte aussi et surtout une belle histoire, toujours vivante.
VOCABULAIRE
conjonction (f) совпадение
adéquat,-e подходящий, адекватный,-ая
sceller – зд. скреплять, подкреплять
faste (m) – блеск, роскошь
voûte (f) – свод
présomptueux,-euse – самонадеянный,-ая
attaché (m) de défense – военный атташе
partenariat (m) – партнёрство
Déroulement du travail
Préparation à la lecture
A. Canevas de la conversation possible
Zamoskvoretchié
http://webzamos.ru
– Moscou c’est votre ville natale ? Vous la connaissez bien ? Alors dites ce que c’est que la Maison dite Igoumnov et où elle se trouve ?
– Si non, prenez la carte de Moscou ou bien consultez l’Internet.
Et maintenant figurez-vous qu’on est devant le Kremlin du côté de la Moskova. Traversez-la par le pont Kamenny et vous êtes dans la région de « Zamoskvoretchié ».
– Oh ! J’ai entendu en parler ! C’est un des quartiers les plus vieux de notre capitale, c’est vrai ?
– Absolument ! Et vous savez comment s’appelle la rue qui est devant vous ? … Non ? Donc retenez son nom qui est très beau et même pittoresque – Bolchaya Polianka. En français cela veut dire « une grande clairière ».
– Comment ? Une clairière ! Que c’est joli et romantique ! Et où est la Maison Igoumnov ?
– Ne vous dépêchez pas ! Avancez un peu, puis tournez à droite et prenez la rue Bolchaya Iakimanka. À présent il faut la longer du côté gauche et chercher le numéro 43 dont nous avons besoin.
– Ah ! sur la carte il est noté comme « monument de culture » ?
– Monument de culture et surtout de l’architecture russe. C’est justement l’édifice qui est nommé « la Maison Igoumnov »
– On peut la visiter ? Non ? … Pourquoi ?
– C’est que c’est le territoire français. On ne peut pas la visiter sans autorisation spéciale.
– Le territoire français à Moscou ? Comment donc ? Tout au centre de la capitale russe ?
– Oui, parce que (vous devinez, je crois) c’est l’ambassade de la République Française et la résidence de l’ambassadeur de France en Russie.
B. Technique de lecture et de prononciation
1. Mots difficiles :
adéquat,-e [a-de-‘kwa]
présomptueux, -euse [pre-zô-t6 ø]
Niémen [nje-mεn]
2. Mots à plusieurs syllabes. Attentions aux accents secondaires !
l’ambassadeur abondamment l’installation
l’établissement les décorateurs architectural
la continuité son originalité particulièrement
des implantations la maturité la célébration
la représentation la restauration spontanément
son contemporain le rebondissement le partenariat
II. Lecture et compréhension du texte
GOUM
Photo : Lialia KISSELEVA
A. Lecture muette et contrôle de la compréhension
- De quoi s’agit-il dans ce texte ? Pouvez-vous nommer l’adresse de la Maison Igoumnov ? Qu’est-ce qui se trouve dans ce bâtiment ?
- Qui est l’auteur de ce texte ? Quand a-t-il écrit ce texte ? Avez-vous saisi la date ?
- Quels bâtiments « français » existent-ils encore à Moscou ? Qu’est-ce que c’est que Normandie-Niémen ?
- Les noms de quel grands artistes avez-vous saisi ?
- Que pouvez-vous dire des relations franco-russes ? Quel rôle y joue la Maison Igoumnov ?
B. Lecture haute et techniques de prononciation
1. Lecture et prononciation des noms de nombre
l’année 1993 ; l’année 1938 ; l’incendie de 1812
en 1938 ; la résidence du 43 ; la révolution de 1917
GOUM
Photo : Lialia KISSELEVA
2. Lecture et prononciation des noms russes et étrangers :
Nicolaï Igoumnov ; Bolchaya Iakimanka ; Nicolaï Pozdeev ; GOUM [gum] ; l’URSS ; Nicolaï Vasnetsov ; Pierre Morel, Beauvais, Montferrand, Le Corbusier, Giliardi
3. Lecture et prononciation des fragments ci-dessous.
A.
Il faut dire ensuite / que l’histoire variée de cette maison / ajoute à son charme et ravive son originalité. On croirait lire un roman / plein d’émotions et de rebondissements. L’éclat de sa « naissance », / le faste de la vie d’un marchand de la première guilde, / c’est-à-dire d’un grand capitaine d’industrie, / suffisaient à établir cette maison / dans la vie moscovite. Mais il y eut la révolution de 1917, et avec elle des réemplois très inattendus, / des occupants et des voisinages divers / qui ne compromirent point / l’harmonie de l’ensemble.
B.
Mais il faut aussi citer la « Maison Normandie-Niémen », / ancienne galerie de peinture / construite spécialement à cet effet / par le peintre Nicolaï Vasnetsov / dans un style russe fort proche de celui de la Maison Igoumnov. On y retrouve en effet, / sur la façade de brique, / des carreaux de céramique multicolore. Une plaque y rappelle surtout / les noms des quarante-cinq pilotes français morts au combat / qui appartenaient au régiment Normandie-Niémen, / lequel avait là sa base moscovite. C’est aujourd’hui la résidence de notre attaché de défense.
III. À l’occasion du texte
A. Traduction ou équivalents russes
l’extension des implantations françaises
la continuité de notre présence
une relation profonde fut alors confirmée et scellée entre …
avec le recul du temps
de façon incontestée
un grand capitaine d’industrie
il serait présomptueux de ma part d’affirmer que …
l’accession à une maturité sereine
ces témoignages illustrent l’esprit des relations franco-russes
la Maison Igoumnov a nourri bien des légendes
B. Emploi des prépositions
s’efforcer de f. qch : L’auteur s’efforce d’esquisser le portrait de la Maison Igoumnov.
continuer de f. qch : Une relation profonde entre les peuples russes et français continue de vivre, chaque jour, dans cette maison.
suffir à f. qch : L’éclat de sa « naissance » suffisait à établir cette maison dans la vie moscovite.
en pensée : Remercions en pensée ceux qui portèrent le poids de la restauration de cette maison dans des temps très difficiles.
il est présomptueux de f. qch. : Il serait présomptueux de ma part d’affirmer que j’ai absolument raison.
tourné vers qch : Tous ces témoignages illustrent l’esprit des relations franco-russes tournées vers l’invention et la création.
Traduction en français :
1. Он очень старается нас убедить, что мы неправы. 2. Продолжайте свой рассказ, я вас внимательно слушаю. 3. Я увидел небольшой дом, обращённый своим фасадом в сторону метро. 4. Мысленно я всегда остаюсь с вами. 5. Я полагаю, что этого достаточно, чтобы придти вовремя. 6. С его стороны было бы слишком самонадеянно утверждать это.
C. Synonymes. Attention aux nuances qui les distinguent
Maison Igoumnov
http://upload.wikimedia.org
maison (f) любой дом, любое здание : Dans notre rue il y a des maisons à un, à trois et à cinq étages.
bâtiment (m) каменное жилое или общественное здание (постройка) : Tous les bâtiments de cette cité : école, mairie, maisons d’habitation sont en pierre blanche.
édifice (m) обычно общественное здание : J’aime beaucoup ce bel édifice entouré de grandes colonnes.
immeuble (m) большой многоэтажный жилой дом : Notre appartement se trouve au sixième étage d’un grand immeuble.
gratte-ciel (m) небоскрёб : Les derniers temps on construit des gratte-ciels à Moscou.
Traduction en français :
1. Вы видели новый громадный дом у нас на площади? 2. В этом году в нашем квартале построили несколько больших общественных зданий. 3. Мы получили квартиру в современном многоэтажном доме недалеко от метро. 4. Какое прекрасное здание! Мне оно очень нравится. 5. Деловой центр Нью-Йорка нетрудно узнать : он сплошь застроен высоченными небоскрёбами.
D. Recherchez des phrases :
- qui expliquent pourquoi certaines maisons deviennent de vrais personnages ;
- qui parlent des anniversaires importants dans l’histoire de la Maison Igoumnov;
- qui évoquent les dates historiques des relations franco-russes ;
- qui illustrent l’épanouissement du « style russe » à Moscou ;
- qui découvrent les raisons de l’établissement de la Maison Igoumnov dans la vie moscovite ;
- qui démontrent que le style architectural de la Maison Igoumnov a beaucoup contribué au progrès des relations franco-russes ;
- où l’auteur cite les noms des grands architectes qui ont laissé des bâtiments célèbres dans notre capitale ;
- qui expliquent ce que c’était « un petit quartier français » à Moscou ;
- où l’auteur nous fait comprendre ce qui constitue l’esprit des relations franco-russes.
E. Résumé du texte (3-5 phrases, pas plus)
IV. Mise en discussion.
Questions à répondre :
- Qu’est-ce que c’est que la Maison Igoumnov à Moscou? Quand a-t-elle été construite ?
- Qui était son propriétaire et son architecte ? Que savez-vous sur ces personnages ?
- Quelle est la date de l’établissement des relations diplomatiques de la France avec l’Union Soviétique ? Où siégeait l’ambassade de France dans les années 20-30 du XXe siècle ?
- Quand l’ambassade de France s’est-elle installée dans la Maison Igoumnov ? En quel état était-elle à cette époque ?
- Qu’est-ce que la Maison Igoumnov a confirmé et scellé après sa restauration ?
- Pourquoi M. Morel constate-t-il que la Maison Igoumnov c’est « une œuvre unique » ? Peut-on trouver à Moscou d’autres exemples du « style russe » ? Par quoi se distingue la Maison Igoumnov des autres modèles de ce style ?
- Comment est l’histoire de la Maison Igoumnov ? Qu’est-ce qui contribuait à son établissement dans la vie moscovite ?
- Quel rôle a joué l’installation de l’ambassade de France dans la Maison Igoumnov ?
- Est-ce que la synthèse architecturale du goût français et du goût russe est unique à Moscou ? Evoquez d’autres architectes et leurs œuvres !
- Où se trouve l’église Saint-Louis-des-Français, œuvre importante de Giliardi ? Qu’est-ce qui formait « un petit quartier français » aux abords de cette église ?
- Pouvez-vous dire ce qui se trouvait auparavant dans la maison dite « Normandie-Niémen » ? Pourquoi ce bâtiment porte-t-il ce nom ? Qu’est-ce qu’il y a là aujourd’hui ?
- Par quoi est marqué l’esprit des relations franco-russes ?
Questions à discuter :
- Expliquez les comparaisons de la Maison Igoumnov avec « un monument vivant, un conte de pierre, un symbole ». Comment comprenez-vous l’expression « style russe » dans l’architecture ?
- Pouvez-vous dire ce qu’il y a de commun et de différent entre le bâtiment de GOUM, le même style russe, et la Maison Igoumnov ?
- Comment les relations entre la France et la Russie sont reflétées dans l’architecture de la Maison Igoumnov ?
- Pourquoi c’est aux abords de l’église Saint-Louis-des-Français que s’est formé « un petit quartier français » ?
- Vous trouvez possible et juste la disposition de la résidence de l’attaché de défense français dans l’ancienne galerie de peinture construite et décorée par Vasnetsov ?
- Comment comprenez-vous cette expression « l’esprit des relations » ? Qu’est-ce qui contribue au maintien de l’amitié entre le peuple russe et français ?
C. Sujets à développer :
- L’histoire de la Maison Igoumnov.
- La Maison Igoumnov et son rôle dans le développement des relations franco-russes.
- Modèles des bâtiments du « style russe » à Moscou.
- Les œuvres des architectes français à Moscou.
- L’église Saint-Louis-des-Français dans la rue Iakimanka.
- La Maison « Normandie-Niémen » sur le quai Krymskaïa à Moscou.
- Mon bâtiment préféré à Moscou.
- Mon bâtiment préféré à Paris.
D. Exposés, compositions ou projets possibles :
- Présence française à Moscou.
- Présence russe à Paris.
- Les relations franco-russes (aspects historiques et culturels).
- Les architectes français en Russie (Montferrand, Le Corbusier).
SOURCES :
- Дом Игумнова. Резиденция французского посла в Москве. La Maison Igoumnov. Résidence de l’Ambassadeur de France à Moscou. – Edité par « Les amis de la Maison Igoumnov ». – P., 1993.
- КРОЛЛЬ М.И. и др. Французский язык. Практический курс. Продвинутый этап. – М., Владос, 1999.
- ТИХОМИРОВА Н.И. и др. Французский язык. Учебник для 1 курса институтов и факультетов иностранных языков. – М., Высшая школа, 1988.
- MOROZOV A. Présence française dans la toponymie de Moscou. – La Langue française, n° 23, 2009, pp. 24-30.
- RJEOUTSKI V. La colonie française et l’église catholique de Moscou à la fin du XVIII siècle. – Cahiers du monde russe 41/4, octobre-décembre, 2000, pp. 615-628.
- VERRET P., FURCY P. Ecrire et parler. Le vocabulaire et l’expression écrite.—P., Fernand Nathan, 1963.