Jumelage Kostroma-Dole

Kostroma, ville de l’Anneau d’Or de la Russie, et la ville française Dole, appelée « porte du Jura », ont établi les relations d’amitié depuis 1987. C’est la page la plus remarquable dans l’histoire des relations entre Kostroma et la France. En 1993, les mairies de Dole et de Kostroma ont signé une Charte de Jumelage dans le domaine de culture et de tourisme. Le but de jumelage c’est de réaliser « une coopération permanente dans l’esprit de la confiance et du respect mutuel », de développer « toutes les formes d’échanges aptes à renforcer les relations amicales entre les habitants des deux villes ».

La Fille de neige accueille les Dolois à Kostroma

Peut-être ce n’est pas par hasard que Kostroma et Dole sont devenues villes jumelées. Il y a quelque chose de commun dans leurs histoires, leur nature, leurs traditions. Les deux villes ont joué un rôle important dans certaines périodes historiques. Kostroma était chef-lieu d’une principauté apanagée au XIII^e siècle. Presqu’à la même époque, Dole était capitale de la Franche-Comté, au XV^e siècle – siège du parlement. Aujourd’hui, Dole n’est qu’une sous-préfecture, on l’appelle « la reine détrônée ». De nombreux monuments d’histoire et d’architecture, la position favorable au bord d’un fleuve, la nature riche et variée remplissent ces petites villes de charme particulier.

Kostroma, une ville de la Russie profonde, située au bord de la Volga, est connu dans l’histoire russe comme « berceau de la dynastie Romanov » grâce au monastère de Saint-Hypatius, visité par de nombreux touristes russes et étrangers. Le centre historique avec la Tour des pompiers, le monument à Ivan Soussanine et les Galeries du marché sont admirés par les Français depuis le voyage d’Alexandre Dumas en 1858. Les tissus et les nappes en lin produits par les textiliens sont jusqu’aujourd’hui les souvenirs traditionnels de Kostroma. Dans la région on peut goûter du lait non seulement des vaches de la race de Kostroma, mais des femelles d’élans habitant le réserve aux élans.

Dole, ville natale du célèbre savant français Louis Pasteur, se trouve à l’est de la France, en Franche-Comté, dans le Jura. La ville avec 26 000 d’habitants est située dans un pays pittoresque du bassin du Doubs et de la Loue et du canal du Rhône au Rhin. Dole est une ville d’art et d’histoire qui a conservé les monuments du Moyen Âge, de la Renaissance et du XVIII^e siècle. Son monument le plus célèbre est la collégiale Notre-Dame du XVI^e siècle du style gothique, avec ses cloches et son célèbre orgue. Une brève promenade permettra d’admirer le collège de l’Arc où avait fait ses études Marcel Aymé, qui, plus tard, a pris cette ville magique pour décor de certains romans ; plus loin – l’Hôtel de ville, le mausolée Carondelet, la Maison de Templier, le quartier des Tanneurs. L’Université de Dole est une des plus anciennes en France. La région de Dole, comme la région de Kostroma, est agricole. Les vignobles de Jura et les vaches montbéliardes ont déterminé les spécialités gastronomiques de Dole : les vins de Jura et le gruyère de Comté – le fromage qui porte le nom de la province. C’est à Dole qu’est né l’autre fromage français assez populaire – « La Vache qui rit ».

Les échanges de délégations officielles, de groupes d’écoliers et d’étudiants, des artistes et des spécialistes de deux villes sont devenus réguliers. Les Dolois et les Kostromiens ont reçu la possibilité d’apprendre la culture, les traditions de nos peuples à travers la vie des villes jumelées. La langue française qu’on apprend aux écoles et à l’Université de Kostroma et la langue russe étudiée aux collèges et aux lycées de la Franche-Comté sont maintenant un moyen de l’amitié.

En septembre 2003, un groupe d’écoliers de Kostroma a visité Dole. À l’occasion du 10^ème anniversaire de jumelage, la municipalité de Dole a envoyé à Kostroma l’exposition de photos de Jean-Claude Protet grâce à laquelle les Kostromiens ont pu se faire une image pittoresque de la ville jumelée française.

En été 2009, Jean-Claude Wambst, maire de Dole, a visité Kostroma à la tête d’une délégation en cadre des échanges de jumelage. Pendant la fête de la ville, Snegourotchka, la fille de neige russe dont la patrie est Kostroma, où son « père » littéraire Alexandre Ostrovski l’avait créée, les a accueillis chaleureusement.

Photos : I. KARANTEYEVA