Mon amie la langue française
Сomment faire le devoir créateur ?
Vous connaissez les écoliers qui aiment préparer le devoir à domicile ? Moi non. On comprend que combler des lacunes, ouvrir les parenthèses, écrire les terminaisons et même traduire tous les jours c’est indispensable, mais ennuyeux pour un adolescent. Pour que l’apprentissage devienne plus intéressant et attirant pour nos élèves, il doit être créateur. Nous faisons coup double en motivant les élèves, en mettant en pratique les connaissances de la grammaire et du lexique et en leur apprenant à structurer leurs compositions quand nous proposons de faire un devoir comme celui qui est proposer dans le manuel Le français en perspective de G. Boubnova.
Voilà le résultat de ce travail fait par les élèves de la 10e classe de l’école n°1265.
Un petit ours blanc
par Olga ALEXANDROVA
Aujourd’hui, en étudiant de vieux objets au grenier, j’ai trouvé un jouet : un petit ours blanc. À la place des yeux, il avait deux boutons. Je l’ai longtemps examiné... Et soudain, il a commencé à parler avec moi. Il m’a raconté son histoire...
« Je suis dans ce grenier depuis déjà bien des années. Autrefois, dans cette maison vivait une autre famille. Les grands-parents, la mère, le père et une petite fille, qui s’appelait Marie. Les parents m’ont offert à cette fille, quand elle avait deux ans. Dès ce temps-là nous étions toujours ensemble. Elle s’endormait avec moi, on jouait chaque jour. Marie me disait qu’aucun jouet ne lui était aussi cher que moi. Même quand elle ne savait pas encore parler, elle me serrait contre son corps et je sentais que nous étions de vrais amis. Marie a grandi et est allée à l’école. Elle s’est liée d’amitié avec les enfants de la classe, mais elle ne m’oubliait pas. Je croyais qu’elle ne me laisserait jamais. Quand Marie est entrée à l’université, toute la famille a déménagé dans une autre ville. La mère a demandé à Marie de mettre tous les objets inutiles dans une grande boîte. Marie m’a jeté sans hésiter dans cette boîte avec tous ses vieux jouets. Il me semblait qu’elle ne m’a pas remarqué et m’a jeté là-bas par mégarde. J’attendais qu’elle reviendrait et me prendrait avec elle.
Mais les années passaient et elle ne revenait pas. »
Ayant écouté attentivement cette histoire, je me suis rendu compte que le principal pour moi – ce sont mes amis et je ne les abandonnerai jamais.
Une paire de gants
par Evguenia MECHTCHERIAKOVA
Chaque objet a son histoire de vie qui peut être longue ou courte, mais qui, à mon avis, est toujours intéressante.
Cela s’est passé cinq jours avant le Noël. Comme d’habitude, nous étions exposés dans notre vitrine parmi les autres objets de ce magasin. Nous sommes toujours deux, car nous sommes une paire de gants en cachemire noir dont vous avez souvent besoin si dehors il fait froid.
Ce jour-là, il y avait plein de monde, tous voulaient acheter un bon cadeau pour la fête. Mais, hélas, personne ne nous apercevait, nous restions tranquilles depuis longtemps sur notre place habituelle, bien que nous soyons beaux et uniques dans ce magasin. Tout à coup, nous avons failli être séparés et peut-être déchirés, parce qu’un garçon et une fille nous ont saisis en tirant de deux côtés. S’ils continuaient toujours à le faire notre histoire pourrait être terminée à ce moment. Mais heureusement, ils se sont arrêtés pour jeter un coup d’œil à l’adversaire. Ils se sont échangés de longs regards (tous les deux étaient jeunes et sympathiques). Enfin, chacun d’eux, étant généreux, a décidé de céder le cadeau à l’autre. Ils nous ont achetés, et après, ils nous ont séparés – chacun a pris un gant !!! Nous avons pensé que nous ne nous reverrions jamais.
À notre grande surprise, le lendemain matin nous nous sommes vus, mais chacun de deux jeunes gens ne portait qu’un seul gant. Ils se tenaient par les mains et nous, deux gants heureux, étaient de nouveau ensemble et sentaient le chaud de leurs cœurs.
Crayons de couleur
par Dacha NIKITINA
La neige tombait toute la nuit. Toute la montagne était blanche. Pour les enfants du village c’était une vraie fête. Il faisait claire à cause de la neige qui était fraîche et épaisse. Quel plaisir de peindre ce paysage !
C’était la veille du Noël. D’après la légende, le Père Noël met ses cadeaux sous le sapin. Un des cadeaux était nous – les crayons de couleur. Nous avons été tout le temps ensemble. Comme une vraie famille.
Un jour tout a changé.
Ce dimanche matin, à cinq heures, le coq a chanté comme tous les autres matins : « Cocorico ! » Le coq a réveillé les enfants. Le ciel était bleu, il n’y avait aucun nuage dans le ciel. Les enfants se sont approchés du sapin. Nous avons attendu en retenant le souffle. Et voilà, la boîte est ouverte. La lumière a aveuglé nos yeux. La peur nous a pris. Après avoir repris connaissance nous avons fait l’appel… Où est le crayon bleu ?! Nous avons pleuré toute la nuit. Peu de temps après, le crayon bleu est rentré. Il nous a dévoilé le secret de son voyage.
« Mes amis ! » à commencé le crayon bleu, « Aujourd’hui j’ai volé dans le ciel, je me suis baigné dans la mer. J’ai joué avec des flocons de neige. »
Nous l’avons regardé avec horreur :
« Tu as raccourci », a remarqué le crayon rouge.
« Pas de problème ! » a répondu le crayon bleu.
« Mais non ! C’est un problème vital !!! Tu peut mourir !! » s’est écrié le crayon rouge.
« Soit ! » a répondu le crayon bleu.
L’hiver fini, le crayon bleu a disparu. Mais ce n’était pas la fin de cette histoire.
À chaque nouvelle saison, un de nos amis nous quittait.
Dans les premiers jours du printemps c’était deux crayons – vert et jaune. Ces couleurs sont des couleurs du printemps.
Nous ne sommes restés que deux.
L’été est la plus belle saison de l’année. Quand il fait chaud, le soleil brille, les oiseaux chantent. Mais pour moi c’était une mauvaise période de l’année puisque j’ai perdu mon meilleur ami – le crayon rouge. Il s’est terminé aussi vite que l’été même.
Plusieurs années ont passé…
J’étais toujours placé dans ma boîte. Dans le noir de la nuit je rêve... qu’un jour je ferai mon voyage et je rencontrerai mes amis.
Monologue des lunettes
par Nathalie KUDRYAVTSEVA
Nous ne voulons pas te raconter notre histoire. Non, non, pas de questions. Mais… Si tu veux tellement, alors, écoute, mais fais-nous plaisir, achète-nous un fourreau.
Eh bien, on nous a achetées dans un magasin. Ce monsieur s’appelait Christophe, il était compositeur, il écrivait une belle musique. Mais quand nous nous sommes rencontrés, il était encore un jeune homme, qui ne devinait pas, qu’il composerait de la musique. Sa vue était mauvaise. Christophe était étudiant de l’Université, et il aimait beaucoup jouer du piano. Il aimait les valses, les études, et vous allez demander : « Mais comment il est devenu compositeur ? » Alors, comme il avait une mauvaise vision, quand il jouait, il embrouillait des notes, et il continuait à jouer, comme il le sentait. Nous étions toujours avec lui, il ne pouvait pas se passer de nous. Christophe nous aimait, mais quand il jouait, il nous enlevait de son visage pour imaginer mieux, pour embrouiller des notes. Alors, il est devenu un grand compositeur et un bon homme, il a eu sa famille avec deux braves fils et une jolie fille. Sa femme l’aimait beaucoup. Mais quand il est devenu très-très vieux, sa vision s’est normalisée par une merveille et il n’avait plus besoin de nous. Voilà notre courte histoire. Aujourd’hui, nous sommes dans son tiroir, depuis longtemps.
Il nous manque.
Un vieux livre
par Olga LI
Bonjour, mon auditeur !
Et bien, je me présente, je suis un livre, un très-très vieux livre. Je suis très précieux ou pour honnêtement et plus précisément dire : j’ai été précieux, quand mon propriétaire m’avais tenu chez lui, m’avais montré comme un chef-d’œuvre, comme une pièce de musée, parce que je suis un livre, publié en 1812 et aujourd’hui c’est déjà 2010, cela veut dire qu’en 2 années j’aurai mon anniversaire de 200 ans ou 2 siècles.
J’appartenais à cette famille toute ma vie et autrefois les propriétaires me lisaient avec un grand intérêt et passion, ils s’envolaient ailleurs avec leur imagination, comme le sujet de mon roman est vraiment très passionnant, étonnant, il n’est pas très ordinaire mais charmant.
Et maintenant, seulement quelques enfants me prennent pour étayer une porte ou quelque chose encore, non pas pour lire, mais pour utiliser comme un objet quotidien… Pour moi cette période, la période de dépression a commencé à partir du XXIe siècle… Cela est lié avec l’expansion de la technique, avec l’apparition de l’Internet. La majorité des gens ne sont pas plus intéressés aux livres, comme moi, ils sont trop occupés pour lire… Mais je ne perds pas l’espérance qu’un beau jour quelqu’un va me prendre, moi ou un autre livre pour s’asseoir dans un fauteuil avec une tasse de thé pour avoir un bon temps tout simplement…
L’appareil photographique
par Lise LOUZINA
Une fois, ayant jeté un coup d’œil à l’entresol, j’y ai trouvé un vieil appareil photographique. Et il m’a raconté son histoire.
« Oh, quand, tout à fait neuf, j’ai apparu sur la devanture d’un magasin, j’étais très heureux. Mon corps brillait et l’objectif n’était pas encore taché des doigts. Mais un jour a changé toute ma vie.
Un jeune photographe débutant, ayant passé dans notre magasin, m’a montré du doigt et 5 minutes après, j’étais déjà dans la boîte, acheté par ce jeune homme.
Pierre (tel était le nom de ce jeune homme) me prenait partout : dans la rue, au travail, dans le métro. Avec mon aide il photographiait les gens, la nature, les animaux. Il notait les moments les plus intéressants : un ballon oublié par un enfant, une feuille morte ou des pigeons assis sur les têtes des monuments…
Les années passaient et nous étions heureux tout les deux.
Mais une fois, Pierre est venu à la maison avec une nouvelle caméra. Il étudiait longtemps l’installation, et même ne m’a pas jeté un seul regard. J’ai été en fâcheuse posture. Et voilà, Pierre, sans faire sortir la dernière pellicule, m’a mis à l’entresol pour toujours. »
Quand j’ai trouvé sur l’entresol cet appareil photographique, je suis passé dans une pièce sombre, je l’ai ouvert, et j’ai sorti la pellicule. C’étaient des photos fantastiques : la nature parfaite, des animaux adorables et bien sûr, des gens : mon papa avec ses amis, ma mère avec sa sœur et beaucoup de personnes que je ne connaissait pas.
Un vieux miroir
par Elena AMADO
Dans un vieux grenier il faisait sombre. Tout le monde s’est déjà couché à cette heure avancée. Mais dans le grenier, chaque nuit, des objets anciens se souvenaient de leur jeunesse, en racontant à tour de rôle des histoires passionnantes.
Cette nuit-là est venu le tour du vieux miroir. Il était situé dans un coin et s’appuyait contre le mur. Voilà ce qu’il a raconté cette nuit.
« Je n’ai jamais pensé que je devrais passer le reste de ma vie dans un tel endroit. Il y a deux cents ans qu’on m’a amené de l’Allemagne en Russie dans une fastueuse maison des nobles. À cette époque-là, je coûtais très cher, puisque j’avais été fait par un maître allemand dont les œuvres étaient connues partout. J’ai été orné de pierres précieuses, malheureusement avec le temps quelques-unes se sont décollées. On m’a soigné : les domestiques me faisaient briller avec le chiffon spécial. Car j’étais un objet d’un beau travail tout le monde m’admirait, on m’a accroché dans le plus grand salon et m’a entouré de dizaines de chandelles lumineuses.
Je me rappelle bien des soirées dansantes et des bals quand les visiteurs venaient chez nous : des comtesses élégantes, habillées en robes satinés, en chapeaux à voilettes et leurs chevaliers brillants.
Personne ne passait devant moi sans jeter sur moi un coup d’œil. Tous voulaient me regarder. Au cours de ma vie, j’ai vu tant de regards différents : heureux, étonnés et tristes !
J’étais le témoin des secrets familiaux. Quand les enfants dormaient déjà profondément, les principaux membres de la famille se réunissaient autour de la table près de moi. Ils appartenaient à la société secrète. En s’assurant qu’ils n’étaient pas entendus, ils discutaient leurs problèmes, leurs buts et les actions postérieures. Je possédais une excellente qualité : je savais me taire et garder les secrets.
Malheureusement, à cause de la Révolution d’Octobre tous les habitants de cette maison ont émigré en France ayant quitté leurs biens pour sauver leur vie. Et maintenant je suis terne et je ne suis entouré que de poussière. »
(La publication est préparée par Elena POSTNIKOVA.)
Photos : Elena Postnikova