Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №20/2008

Mon amie la langue française

Savoir-vivre avec les Français. Que faire ? Que dire ?

(Suite. Voir N°7, 10, 13, 16/2008)

Savoir vivre avec...
les femmes

La façon de se comporter avec les femmes a beaucoup évolué.

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Hier Aujourd’hui

Autrefois, simple femme au foyer, chargée d’élever les enfants et de s’occuper de son intérieur. Aujourd’hui, travaillant au dehors, citoyenne responsable. À force de lutter, la femme a réussi à s’imposer à l’homme pour obtenir, à travail égal, salaire égal, égalité des chances dans l’accès aux responsabilités, etc. Les temps ont donc bien changé. C’est maintenant chose acquise, la femme est l’égale de l’homme.

Mais, messieurs, attention ! L’erreur serait de croire qu’il faut désormais considérer la femme comme un être ordinaire, identique à l’homme, et la traiter comme telle. Grave, très grave erreur !

Les Français ont pendant très longtemps été fiers de la façon qu’ils avaient de manifester leur respect et leur amour de la femme, ce qui fut la fameuse « galanterie française ». Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Peu de choses, diront certains. Les femmes ne bénéficient plus maintenant de toutes les marques de respect dont elles étaient jadis entourées. Mais de tout ce rituel, il subsiste encore mille et un petits gestes qui sont là pour rappeler que la femme est à la fois digne de respect (il faudra donc le lui témoigner en diverses circonstances) et qu’elle doit aussi être protégée, car elle est un être fragile et précieux.

Tout homme bien éduqué devra, même aujourd’hui, se plier à ces usages, sous peine de passer pour un malappris ou un grossier personnage.

1. Dans la rue.

De même qu’il existe un Code de la Route pour régler la conduite des automobiles, il existe un code de conduite avec les femmes, et il convient de le respecter.

• Vous croisez une femme que vous connaissez.

Vous saluez. Si vous vous trouvez dans un passage étroit, vous devez vous effacer pour la laisser passer.

• Vous dépassez une femme que vous connaissez.

Vous saluez. De façon générale, vous veillerez à ne pas la bousculer, à ne pas la gêner. Si par hasard vous êtes très pressé et que vous vous trouvez dans un passage étroit ou dans un endroit où il y a beaucoup de monde, vous vous excuserez :

« Pardon, madame/ S’il vous plaît, madame... »

• Votre chemin croise celui d’une dame.

Vous devez céder le passage.

Attention ! Vous accompagnez (vous, monsieur) une dame dans la rue. L’usage veut qu’on la laisse marcher le long des vitrines. S’il se produit un quelconque encombrement, vous passerez devant pour lui ouvrir le passage.

2. Dans l’escalier.

Signalons simplement quelques points :

– en montant, c’est à la femme de passer la première, si elle est accompagnée d’un homme ;

– en descendant, ce sera à l’homme à descendre le premier ;

– si un homme et une femme se croisent dans un escalier étroit, ce sera à l’homme à s’arrêter et à s’effacer pour laisser passer la femme.

3. Dans l’ascenseur.

S’il y a beaucoup de monde, celui qui descendra le dernier montera le premier, ainsi il ne dérangera personne.

Si l’homme est seul avec une femme, il la laissera entrer la première et sortira le dernier.

4. Au restaurant.

Un homme et une femme peuvent décider d’aller ensemble au restaurant, ou l’homme peut inviter une femme au restaurant.

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Rappelons à ce sujet quelques règles très simples de savoir-vivre.

• À l’entrée : c’est à l’homme d’entrer le premier. Il ouvre la porte pour la femme. C’est généralement lui, après accord de sa compagne, qui choisit la table avec le maître d’hôtel ou le serveur.

• Le repas : pour ce qui est de la commande, des relations avec le serveur, c’est le plus souvent à l’homme qu’il revient de s’occuper de ces tâches.

• L’addition : si c’est l’homme qui a invité la femme, ce sera à lui de payer. Mais on peut décider aussi de partager, ce qui se fait le plus souvent, ou de s’inviter à tour de rôle, si l’on mange ensemble souvent.

• À la sortie : l’homme aidera sa compagne à prendre ses affaires, à mettre son manteau, si elle en avait un. Ce sera à la femme de sortir la première après que l’homme aura ouvert la porte et se sera effacé pour lui laisser le passage.

5. En voyage.

• Dans les transports en commun (autobus, train, tramway).

La femme montera la première. À l’arrivée, ce sera à l’homme de descendre le premier pour aider éventuellement la femme à descendre. Dans tous les cas, il l’aidera à porter ses bagages, il est à peine besoin de le rappeler.

Si, en train ou en autobus, toutes les places sont occupées et qu’une femme est debout, l’homme se lèvera pour lui céder sa place (à plus forte raison si cette dame attend un enfant ou si elle est âgée). Vous accompagnez une femme et une seule place assise est libre ; vous laissez s’asseoir votre compagne et restez debout à côté d’elle.

Bien entendu, s’il s’agit d’un long parcours, on ne vous en voudra pas, monsieur, d’aller vous asseoir un peu plus loin, au cas où une place serait libérée.

En train, offrez une place près de la fenêtre, c’est la plus appréciée.

• En voiture

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Il ne s’agit pas de se comporter comme le chauffeur en livrée d’une voiture de maître. Le cérémonial doit être réduit à sa plus simple expression. Toutefois, on veillera :

– à faire entrer la femme la première dans le véhicule, si cela est possible, en ouvrant la porte côté passager, sinon, depuis l’intérieur, l’ouvrir et la tenir entrebâillée, à la montée comme à la descente ;

– à aider la femme que vous avez raccompagnée à porter ses paquets, si elle en a, jusqu’à sa porte ;

– à lui demander la permission, avant de fumer, d’allumer la radio ou d’ouvrir une vitre ;

– à ne pas hésiter à faire un détour pour lui rendre service (mais cela va de soi, est-il besoin de le rappeler ?).

Si vous prenez un taxi avec une femme, vous monterez le premier et vous installerez à la place du fond, pour éviter à la femme d’avoir à se déplacer à l’arrière du taxi.

Si, en conduisant votre voiture, vous croisez une femme au volant de la sienne, vous vous comporterez correctement : pas d’ironie, pas d’injures. En dépit de la réputation qui leur est faite, les femmes sont beaucoup plus prudentes au volant et donc moins dangereuses que bien des conducteurs masculins. Cela, aussi, mérite le respect.

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En toutes circonstances donc, l’homme viendra en aide à la femme, il lui portera bagages et paquets, mais bien sûr il est un objet qu’un homme ne portera jamais, c’est le sac à main d’une femme.

Elle et eux

On peut avoir besoin de se rencontrer, pour régler un problème ou une affaire ; il s’agit là de relations très fonctionnelles. Mais on peut aussi avoir envie d’engager la conversation avec une personne que l’on voit à la terrasse d’un café, dans un bureau ou que l’on rencontre chez des amis, parce qu’elle vous paraît très agréable ou très sympathique. Peut-on alors se suffire des règles du savoir-vivre en matière de salutation et de présentation telles qu’elles ont été présentées un peu plus haut ? Certainement pas.

Inversement, il peut arriver que l’on soit importuné par quelqu’un et généralement ce sont les dames qui sont importunées par les hommes. Que faire, que dire dans de tels cas, tout en restant dans les limites de la politesse habituelle ?

Il s’agit là de problèmes assez délicats dans la mesure où les relations hommes-femmes dépendent encore d’habitudes, de traditions avec lesquelles il est difficile de rompre, même si l’usage évolue très vite.

Il n’est pas question ici de le traiter en détail, mais de rappeler simplement ce qu’il faut dire dans ce genre de circonstances, dans le respect des « formules conventionnelles ».

Les premiers mots

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Il n’y a que fort peu de chose à dire dans ce domaine : il y a autant de manières de prendre contact avec quelqu’un qu’il y a de situations. On connaît certes les formules généralement employées par les hommes telles que :

– Vous venez souvent ici ?

– Vous vous plaisez ici ?

– Il y a longtemps que vous travaillez ici ?

– Qu’est-ce que vous faites dans la vie ?

– Vous êtes de la région, vous êtes étrangère ?

– Vous êtes en vacances ici ?

Rien de bien original. Retenons simplement ce principe : si, à la suite de cette prise de contact, la personne à laquelle vous vous adressez ne répond pas, la politesse veut que l’on n’insiste pas. C’est là une règle élémentaire.

L’invitation

Si, par contre, ce sentiment de sympathie mutuelle vous paraît partagé, il faut se revoir, une invitation s’impose. Vous pouvez, certes, inviter en ces termes :

– Viens, je t’emmène (je vous emmène). Mais c’est assez brutal. Il faut introduire cette invitation, en demandant tout d’abord si la personne est libre :

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– Qu’est-ce que vous faites maintenant ?

– Vous avez un moment de libre ?

– Maintenant, vous ne faites rien de spécial ?

– Vous êtes occupé(e), maintenant ? tout à l’heure ? à midi ? ce soir ? dimanche ?

ou bien :

– Tu es libre ce soir ?

– Qu’est-ce que tu fais ce soir ? maintenant ?

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Et si la réponse est : « Non je n’ai rien à faire de particulier. » Vous pouvez enchaîner ainsi :

– Si vous voulez, on pourrait aller au cinéma ? prendre un verre ensemble ? aller au restaurant ?

– Qu’est-ce que vous diriez d’aller au cinéma ? au restaurant ? faire un tour ? prendre un verre ?

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– Ça te dirait d’aller au cinéma ? prendre un verre ?

– Ça te ferait plaisir d’aller au cinéma ? prendre un verre ?

– Permettez-moi de vous inviter (déjà plus cérémonieux).

– Laissez-moi vous inviter.

ou bien encore :

– Je connais, pas très loin d’ici, un excellent restaurant.

– On joue un excellent film, en ce moment.

– J’ai deux billets pour un spectacle : cela vous ferait plaisir d’y aller (cela te dirait d’y aller) ?

• Refuser

Accepter n’est pas difficile, il suffira de dire :

– Avec plaisir.

– Volontiers (bien volontiers).

– D’accord.

Mais on peut très bien ne pas avoir envie de sortir ce soir-là, ou bien ne pas avoir envie du tout de sortir avec cette personne, ce soir-là comme tous les autres soirs.

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Que dire, sans être impoli(e) ?

– Je suis désolé(e)...

– Je regrette...

– Je suis confus(e)...

– Comme c’est dommage !..

– Quel dommage !..

... mais c’est impossible. J’ai beaucoup de travail (je dois me lever de bonne heure demain matin)...

... je suis déjà invité chez des amis...

L’essentiel est à la fois d’exprimer un regret et de le faire suivre d’une justification quelconque. Bien entendu personne ne sera dupe mais, et c’est très important, les apparences seront sauves.

À vous !

Situation 1

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Observons cette scène. Cette jeune femme, seule à une table de café. Un jeune homme approche et essaie d’engager la conversation.

– Vous êtes ce jeune homme. Qu’allez-vous lui dire ?

– Vous êtes cette jeune femme. Ce jeune homme vous importune, vous dérange. Qu’allez-vous lui répondre ?

Situation 2

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1. Monsieur, vous êtes en voiture, vous roulez dans la campagne.

Soudain, ce spectacle. Qu’allez-vous faire ? Qu’allez-vous dire ?

2. Madame, vous venez de crever un pneu de votre bicyclette.

Un automobiliste s’arrête et propose de vous aider.

– Il vous paraît sympathique. Qu’allez-vous lui dire ?

– Il ne vous plaît pas. Qu’allez-vous lui dire ?

(à suivre)

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