Главная страница «Первого сентября»Главная страница журнала «Французский язык»Содержание №21/2008

Mon amie la langue française

Svetlana MIKHAÏLOVA

Le français du tourisme

(Suite. Voir N°14, 16, 20/2008)

Le voyage à forfait

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La notion de tour-operateur repose donc essentiellement sur la notion économique de producteur de voyages à forfait (ou packages, ou inclusive tour). Le voyage à forfait consiste, aussi bien au niveau des prestations touristiques qu’au niveau des prix, à organiser complètement un programme de voyage ou de vacances permettant au client d’être déchargé pratiquement de tout souci pendant son déroulement. Il s’agit donc d’un voyage organisé :

Les voyagistes proposent différents types de séjours : pension complète ou demi-pension, avec animation et/ou excursions, remise en forme, ou séjours libres. Les circuits dans un même pays varient par la durée (et donc le prix), l’itinéraire, les moyens de transport. Pour tenir compte des tranches d’âge ou de la diversité de la demande, les voyagistes présentent des circuits sportifs (camping dans le désert) ou des formules vol + voiture (avec chambres réservées). Ils se tiennent de plus en plus à la disposition des groupes, des associations ou des isolés pour leur proposer des circuits programmés à leur demande.

Les conditions de vente d’un voyage sont fixées par des arrêtés gouvernementaux. Tout contrat doit contenir des informations sur les lieux, les jours, les heures de départ et de retour, les modes de transport et d’hébergement, les itinéraires, la taille du groupe, le nombre minimal de participants, le prix et les modalités de paiement, les conditions d’annulation, le rappel des contrats d’assurances, le nom et l’adresse de l’assureur.

Les types d’hébergement

Parmi tous les paramètres du tourisme, l’hébergement est le plus facilement mesurable. Les inventaires de l’offre, des nuitées et la localisation géographique sont des indicateurs fiables des flux touristiques et ils montrent que l’hébergement correspond à au moins 30% du budget du touriste.

Les hôtels de tourisme qui louent des chambres à une clientèle de passage ou à des vacanciers, à la semaine ou au mois, ont tendance à disparaître.

Les hôtels homologués depuis 1986 sont classés en cinq catégories, dès une étoile aux quatre étoiles luxe, selon ces critères : nombre de chambres, équipement, qualification du personnel. La tendance est à la régression des une étoile au profit des deux ou trois étoiles. L’hôtellerie non homologuée conserve une place non négligeable, par exemple à Paris.

Les grandes chaînes, intégrées ou volontaires (si elles sont constituées par des indépendants qui ont accepté une charte de qualité et un système commun de réservation et d’approvisionnement) regroupent des milliers d’hôtels et représentent respectivement 30% et 28 % de la capacité hôtelière homologuée.

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Parmi les nouvelles formules d’hébergement on cite avant tout des gîtes ruraux. Le confort minime de ces logements prévoit des pièces équipées et meublées, une cuisine, une salle d’eau et des WC. Leur création permet d’apporter un appoint aux habitants, de sauvegarder et d’améliorer un patrimoine : ce sont souvent des maisons paysannes, des granges et des moulins qui ont été transformés. En outre, les gîtes ruraux offrent aux familles citadines des vacances à prix raisonnables. En France, la plupart sont privés (plus de 35 000), mais certains sont communaux ou intercommunaux (4 000 environ). Les gîtes équestres, de pêche, de chasse sont spécialisés.

La formule « chambres d’hôtes » se développe aujourd’hui. Les chambres sont équipées (salle d’eau, WC) et le petit déjeuner est servi.

Non moins populaire est à nos jours la formule « résidences de tourisme ». Ce sont des unités d’habitations, pavillons ou appartements vendues à des particuliers ou louées. Elles sont souvent gérées en copropriété. Les lieux de prédilection sont les stations balnéaires et celles de ski. Les résidences de tourisme jointent les résidences secondaires qui sont implantées dans un rayon de 20 à 100 km autour des grandes villes. La France en totalise près de 3 millions et détient un record mondial : une pour 32 habitants. Les « datchas » françaises sont considérées malgré les frais d’achat et d’entretien, comme placements sûrs ; beaucoup d’étrangers en achètent, profitant de la législation libérale en France. On doit à ce phénomène la restauration des maisons paysannes, la réactivation de l’économie villageoise, mais surtout les résidences secondaires permettent de s’évader du bitume et de passer des vacances en familles.

Les autres formules sont le camping, le caravaning et toutes les formes du tourisme associatif. Les campings (endroits aménagés où les touristes peuvent installer leur tente ou leur roulotte) et les caravanings (qui acceptent les caravanes et les camping-cars) offrent des emplacements à la clientèle de passage et sont classés de 1 à 4 étoiles. Les emplacements y sont loués à l’avance.

Le tourisme social et associatif

Le tourisme social est corporatif (comités d’entreprises, syndicats, caisses d’allocations familiales ou de retraite). Le tourisme associatif accueille toutes les clientèles, des jeunes aux retraités. Les objectifs de ces types de tourisme sont : les vacances pour tous, le faible prix des prestations, la démocratie interne à l’association, une participation responsable, la recherche de l’épanouissement personnel, physique et intellectuel à travers les activités proposées.

Les associations sont à but non lucratif et elles sont aidées par l’État et les collectivités publiques. Les utilisateurs à revenus faibles bénéficient d’aides à la personne.

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Les maisons familiales de vacances offrent des conditions d’hébergement proches de celles des hôtels, à des prix très attrayants ; parfois certains services sont assurés par les vacanciers. Les sanatoriums des stations balnéaires accordent des rabais aux places achetées par des entreprises pour leurs employés.

Les villages de vacances, créés en France en 1968, permettent aux familles de bénéficier des prestations collectives. Ils existent sous différentes formes : villages à logement pavillonnaires ou petits appartements et services collectifs (restauration, animation), villages de gîtes où les logements sont dotés d’une cuisine individuelle (services collectifs réduits), villages de toile avec tente et matériel loués, villages « éclatés » constitués de gîtes plus ou moins dispersés (ruraux, communaux) avec un centre d’animation et de gestion. Actuellement, 879 villages de vacances offrent plus de 265 000 lits.

Les colonies et les camps de vacances, les auberges de jeunesse ont joué un rôle fondamental pour le tourisme des jeunes depuis les années 1930 : hébergement en dortoir, équipements sanitaires collectifs, possibilités de préparer son repas, tâches collectives (balayage, entretien...). Réservées aux jeunes de 14 à 30 ans, les auberges de jeunesse deviennent des hébergements bon marché où l’esprit ajiste1 paraît démodé.

Les autres formules sont les campings, les caravanings gérés par des associations, les centres d’accueil internationaux (ClubMed), les organisations de voyages, les gîtes et les chambres d’hôtes appartenant à des associations et des entreprises.

SOURCES :

C. PEYROUTET, Le tourisme en France, éd. Nathan, 2005

H.RENNER, U.RENNER, G.TEMPESTA, Le français du tourisme, éd. CLE International, 2001

QUESTIONS ET DEVOIRS

1. Donnez la définition du voyage à forfait. Expliquez ses caractéristiques essentielles.

2. Quels sont les principaux types d’hébergement ?

3. Quel est l’enjeu du tourisme social et associatif ?

4. Présentez les formules du tourisme social et associatif.

5. Expliquez en détails :

6. Roland Barthes dans les années 55 du XXe siècle a dit : « Il est incontestable que le voyage est devenu (ou redevenu) une voie d’approche humaine et non plus “culturelle” : ce sont de nouveau (peut-être comme au XVIIIe siècle) les mœurs dans leur forme quotidienne qui sont aujourd’hui objet capital du voyage, et ce sont la géographie humaine, l’urbanisme, la sociologie, l’économie qui tracent les cadres des véritables interrogations d’aujourd’hui, même les plus profanes ». Êtes-vous d’accord avec cette citation ? Reste-t-elle en vigueur actuellement, un demi-siècle plus tard ?

7. Faites le thème :

Социальный туризм своим развитием во многом обязан Народному фронту: в мае 1936 года более миллиона рабочих и служащих отправились отдыхать благодаря принятому закону о двухнедельном оплачиваемом отпуске и предоставленным скидкам на железнодорожные билеты. Но на тот момент во Франции не существовало еще развитой инфраструктуры отдыха, за исключением немногочисленных молодежных туристических баз и лагерей отдыха.

В послевоенные годы появилось множество ассоциаций, обеспечивающих отдых самым широким слоям населения, в том числе и низкооплачиваемым трудящимся. Но только лишь в 60-е годы социальный туристический сектор начал активно развиваться и расти в профессиональном плане. Этому способствовало увеличение продолжительности оплачиваемого отпуска, повышение спроса на предоставляемые туристические услуги, введение отпускных чеков (chèques-vacances), частично финансируемых нанимателем, а также необходимость надежного размещения инвестиций предприятий. Созданный в 1971 году Центр сотрудничества по реализации оборудования для отдыха (CECOREL) является одним из примеров инвестиционных компаний.

Благодаря индексированию пенсий, целевых мероприятий коммун, заводских комитетов и специализированных учреждений по организации туристических поездок, все более значительную часть контингента туристов составляет «третий возраст».

(à suivre)


1 Ajiste n et adj – (des initiales A.J.) membre d’un mouvement d’Auberges de jeunesse.

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