Mon amie la langue française

Alla CHACHOURINA , Natalia SELIVANOVA

Rencontres. Niveau 2

Cahier d’activités

(Suite. Voir N°17, 18, 19, 21, 23/2009, 1, 2, 4, 11/2010)

Compréhension des textes écrits

I. Avant de décider d’entreprendre votre voyage en France, étudiez quelques possibilités d’hébergement offertes aux jeunes touristes, comparez-les ! Testez vos connaissances après la lecture des textes ci-dessous.

Qu’est-ce qu’une auberge de jeunesse ?

Les premières Auberges de Jeunesse voient le jour en 1909 à l'initiative de Richard Schirmann qui a l'idée d'utiliser pendant les vacances d'été les classes d'écoles allemandes comme « auberges de jeunesse » pour faire découvrir aux jeunes la beauté des paysages de la campagne allemande lors de promenades à pied.

Au cours des années 1920 à 1930, le mouvement se développe. En France, c'est le 28 août 1930 que Marc Sangnier, journaliste et homme politique français, ouvre la première Auberge de Jeunesse.

Dans les années 1930-1940, les auberges de jeunesse se développent en France. On compte alors 400 auberges de jeunesse en France. Aujourd’hui, il y en a environ 200.

Les auberges de jeunesse proposent principalement un hébergement collectif : en chambres de 4-5-6 lits ou plus. Il existe aussi des chambres à 2 lits. Certaines auberges de jeunesse possèdent des chambres individuelles, mais le prix de ces chambres est plus élevé. De toute façon, les auberges de jeunesse sont moins chères que les hôtels. Prix moyen : de 10 € à 16,20 € la nuit !

L’auberge offre également des services comme une cuisine, une cafétéria, une salle de jeux, Internet gratuit, une chambre de lavage et d’autres.

Test

1. Les premières auberges de jeunesse sont apparues

o en France

o en Allemagne

o en Belgique

2. Marc Sangnier est connu en France comme

o le propriétaire de la première auberge de jeunesse

o le fondateur de la première auberge de jeunesse

o le directeur de la première auberge de jeunesse

3. On compte actuellement en France

o près de 200 auberges de jeunesse

o plus de 200 auberges de jeunesse

o 200 auberges de jeunesse

4. Les auberges de jeunesse offrent

o un hébergement collectif

o un hébergement individuel

o un hébergement collectif et individuel

5. Les auberges de jeunesse sont

o moins chères que les hôtels

o aussi chères que les hôtels

o plus chères que les hôtels

6. Les auberges de jeunesse proposent aux touristes

o des activités sportives en plein air

o des activités et des services qui rendent le séjour plus agréable

o des visites guidées gratuites à travers la région

Qu’est-ce qu’une chambre d’hôte ?

Une chambre d'hôte est une chambre meublée située chez l'habitant qui accueille des touristes pour une ou plusieurs nuits. On parle également de maison d'hôtes ou de bed and breakfast. Les hôtes sont accueillis comme des invités dans la maison qui les reçoit.

La formule intègre la nuit et le petit déjeuner. Le propriétaire de chambre d'hôtes peut également proposer à ses hôtes le repas pris en commun à la table familiale, généralement le soir.

Les propriétaires sont des particuliers, certains sont agriculteurs, d'autres retraités, d'autres commerçants... En 2008, le prix moyen d’une nuitée en chambre d’hôtes s’établit à 58 €.

Test

1. Les chambres d’hôtes sont aménagées dans

o un bâtiment municipal

o une maison individuelle

o un hôtel réservé aux jeunes touristes

2. Les propriétaires de chambres d’hôtes accueillent les touristes

o pour un week-end

o pour quelques nuits

o pour une ou plusieurs nuits

3. Pour les touristes séjournant dans les chambres d’hôtes

o le petit déjeuner est inclu dans le prix

o le petit déjeuner et le déjeuner sont inclus dans le prix

o le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner sont inclus dans le prix

4. Le repas du soir est servi

o dans la chambre

o dans la salle à manger commune

o dans la salle à manger des propriétaires

5. Les chambres d’hôtes sont louées par

o des associations d’agriculteurs

o des institutions municipales

o des personnes privées

6. Le prix moyen d’une nuit d’hôtel en chambre d’hôte

o dépasse généralement 58 €

o ne dépasse jamais 58 €

o atteint 58 €

Qu’est-ce qu’un gîte rural ?

Un gîte c’est une maison située dans une ferme ou dans un village. Le gîte offre aux touristes en toute saison un logement indépendant pour une semaine (le plus souvent du samedi au samedi), pour un week-end ou un séjour qui ne dépasse pas trois mois. Il est aménagé par un particulier et comporte une ou plusieurs chambres, une salle à manger, une petite ou une grande cuisine. Le gîte a un minimum de confort : eau courante, WC intérieurs, salle d'eau avec douche et lavabo, éclairage électrique.

Les gîtes ruraux sont classés par catégories (de 1 à 5 épis) selon le confort proposé et les services offerts.

Le premier gîte rural a été créé en 1951 dans le département des Basses-Alpes (région Provence-Alpes-Côte-d’Azur), à l’initiative du sénateur Émile Aubert. Répartis sur l’ensemble du territoire français les gîtes ruraux sont au nombre de 39 000. Prix moyen par semaine : 408 euros en haute saison, 267 euros en basse saison, et 163 euros par week-end.

Test

1. Les gîtes sont situés

o en milieu urbain

o en milieu rural

o en milieu urbain et rural

2. Le séjour en gîte rural peut durer au maximum

o jusqu’à 7 jours

o jusqu’à 15 jours

o jusqu’à 90 jours

3. Un gîte rural est une location

o confortable

o peu confortable

o inconfortable

4. Le classement de gîtes ruraux dépend

o de la région où ils se trouvent

o du nombre de chambre

o du confort et des services proposés aux vacanciers

5. Le premier gîte rural en France a été créé

o au nord du pays

o au sud du pays

o à l’est du pays

6. Les touristes peuvent séjourner en gîte rural

o tout au long de l’année

o en haute saison

o en basse saison

 

II. a) Lisez le deuxième extrait du livre de Marie Desplechin Dis-moi tout. En combien de parties autonomes pourriez-vous diviser ce texte ? Donnez le titre à chaque partie.

Anne se fait un ami

Cette année de cinquième est marquée par un événement hors du commun : je me suis fait un ami. Un ami garçon, je veux dire. D'ailleurs, je ne l'ai pas vraiment choisi, cet ami. Tout est de la faute de madame Destroper, notre prof de maths qui est aussi notre prof principal.

Au début de l'année, c'est elle qui a choisi les places où nous étions obligés de nous asseoir. Comme elle est prof principal, elle a beaucoup d'influence sur ses collègues qui ont presque tous fait comme elle.

Bref, elle m'a placée à côté de Wladislaw Walkawiacz. Il est nouveau dans la classe. Vous pouvez prononcer son nom sans vous tromper ? Vous pouvez aussi l'appeler Wladys Walk.

– Je connais Wladislaw, a-t-elle dit, – et sa réputation est celle d'un garçon qui aime chahuter avec ses camarades. Voilà pourquoi j'ai décidé de l'asseoir à côté d'Anne qui est, elle, une élève discrète et silencieuse.

J'ai baissé les yeux. Wladys m'a lancé un regard plein de mépris.

– J'ose espérer, jeune homme, a ajouté madame Destroper, que tu seras plus sage cette année que l'année dernière.

– T’es vraiment une fayotte, a dit Wladys en tournant légèrement la tête vers moi.

Je lui ai répondu sur le même ton, la main devant la bouche.

– Tu crois que j'ai choisi de t'avoir pour voisin ?

La prof de maths s'est retournée en fronçant le sourcil. Nous nous sommes tus, forcément. Puis Wladys a consacré tout le reste de l'heure à faire passer des petits papiers à son copain Kevin, qui est installé dans la rangée voisine. Moi, je ne lui ai plus adressé la parole.

Les récréations qui ont suivi n'ont pas été beaucoup plus chaleureuses. Wladys ne me jetait pas un coup d'œil. Il faisait comme si je n'existais pas.

Il allait se battre avec ses copains dans un coin de la cour. J'allais bavarder avec mes copines dans le coin opposé. C'était presque de la haine.

Ensuite, curieusement, Wladys Walk est devenu mon ami. Il est devenu mon ami d'abord à force de nullité scolaire. Je ne suis pas une très bonne élève. Je m'ennuie trop à l'école. Pourtant, je suis sage, j'apprends souvent mes leçons, je réponds tout le temps en cours de français... mais ça ne suffit pas. Il y a toujours des choses que j'ai oubliées ou comprises de travers. Quant à mes notes, des fois j’ai 16 et 17, des fois 6 et 7. Sauf en maths où j'ai tout le temps 6 ou 7. Ce sont pourtant les leçons que j'apprends le plus sérieusement. Mais j'ai beau faire des efforts surhumains, je ne comprends jamais ce que madame Destroper attend de moi.

Les maths sont pour moi une planète très éloignée. J'y suis tellement perdue que ça me donne parfois envie de pleurer de rage. Au moins, en français, je connais les mots, je sais à quoi ils servent et ce que je peux faire avec eux...

Mais passons. Si je ne suis pas une flèche, Wladys, lui, est une catastrophe. Il a même du mal à comprendre la règle de base de l'école : apporter sa trousse, ses livres et ses classeurs. Ce n'est pas qu'il arrive sans rien le matin, mais il n'a jamais les bonnes affaires. Ses crayons sont toujours cassés. Et il se trompe systématiquement de date en remplissant son cahier de textes. Pauvre Wladys.

– Tu peux me prêter un crayon ?

– T’as pas des copies blanches ?

– Laisse-moi suivre sur ton livre.

Voilà comment les choses ont commencé : je lui prêtais sans arrêt crayons, feuilles et bouquins. Au début, je n'étais pas très contente. Et puis je me suis habituée. J'avais l'impression de lui sauver la vie à chaque heure de cours.

La collaboration a pris une nouvelle dimension quand il m'a demandé :

– Si jamais elle nous fait une interro, tu me laisses regarder ta feuille ?

– J'ai oublié de faire mon exercice d'anglais. Je peux recopier le tien ?

J'ai dit oui. Après tout, si j'ai appris une leçon, je ne vois pas pourquoi d'autres n'en profiteraient pas. Wladys a donc largement bénéficié de mes connaissances. Comme c'est un garçon intelligent, il ne copiait jamais bêtement mes résultats. Disons qu'il s'en servait. Ce qui ne donnait pas toujours de très bonnes notes, mais ce qui avait l'air de le rassurer énormément.

(à suivre)

VOCABULAIRE

marqué par qch – отмеченный ч-л

événement (m) hors du commun – необычное, незаурядное событие

se tromper – ошибаться

avoir beaucoup d’influence sur qn – иметь большое влияние на к-л

chahuter – шуметь, бузить

chahuteur (m)– бузотёр, скандалист

mépris (m) – презрение

fayot (m) – подлиза

froncer le sourcil – нахмурить брови

se taire – замолчать

rangée (f) – ряд

jeter un coup d'œil – бросить взгляд

haine (f) – ненависть

curieusement – удивительным образом

à force de nullité scolaire – из-за полной несостоятельности в учёбе

comprendre de travers – понимать неправильно

avoir beau faire qch – делать ч-л напрасно, зря

efforts (m, pl) surhumains – нечеловеческие усилия

éloigné – удалённый

rage (f) – ярость, досада

prêter – давать, одалживать

flèche (f) = fam. personne astucieuse et rapide à la réflexion.

faire une interro (une interrogation) – школьн. арго. проводить опрос

profiter de qch – воспользоваться ч-л

bénéficier de qch – извлекать пользу

connaissances (f, pl) – знания

bêtement – глупо, тупо

se servir de qch – пользоваться ч-л

rassurer – успокаивать, ободрять

énormément – очень сильно

 

b) Vrai ou faux ? Justifiez votre choix en relevant du texte une phrase qui le confirme.

1. En cinquième année scolaire, Anne s’est fait un ami.
2. C’est depuis longtemps déjà qu’Anne voulait se lier d’amitié avec Wladys Walk.
3. Anne était une élève aux notes moyennes, mais elle faisait beaucoup d’efforts pour améliorer ses résultats scolaires.
4. Anne Deschaux était forte en maths, mais elle était nulle en français.
5. Wladislaw était le garçon le plus chahuteur, il était aussi le plus mauvais élève dans cette classe.
6. Anne partageait avec Wladys Walk ses livres, ses cahiers, ses stylos, etc.
7. Anne permettait à son nouvel ami de copier sur ses cahiers.